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lundi 29 avril 2013

Une expo dédiée à la carrière du ténor Joseph Schmidt

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Une exposition consacrée à la carrière du ténor Joseph Schmidt se tiendra du 3 mai au 28 juin 2013 à la Haus des Deutschen Ostens, Am Lilienberg 5, 81669 München.

Joseph Schmidt est un ténor né le 4 mars 1904 à Davidende (alors en Autriche-Hongrie, aujourd'hui en Ukraine) et mort le 16 novembre 1942. Déjà comme enfant Joseph Schmidt chante à la synagogue. À partir de 1924 il étudie le chant a la Königliche Musikschule Berlin (l'école royale de chant) chez Hermann Weißenborn. Il est mort dans le camp d'internement de Girenbad en Suisse le 16 novembre 1942.

Un timbre à son effigie a été diffusé à partir de 2004.

94 pour cent des Allemands savent qui est Richard Wagner

Description de cette image, également commentée ci-aprèsA l'occasion du deux centième anniversaire de la naissance de Richard Wagner, l'agence de presse allemande dpa a commandé un sondage auprès de l'agence YouGov, dont voici quelques résultats:

-  94 pour 100 des Allemands savent qui est Richard Wagner
- 50 pour 100 des 18-34 ans aimeraient se rendre au moins une fois au festival de Bayreuth
-  seulement 40 pour 100 des plus de 55 ans aimeraient se rendre au moins une fois au festival de Bayreuth
-  2/3 des personnes interrogées estiment que l'antisémitisme du compositeur et la récupération que le national-socialisme a faite de ses oeuvres ne sont plus des éléments de jugement déterminants sur les opéras du compositeur.
- La majorité des sondés déclare ne pas vouloir acheter des CDs ou un livre publié à l'occasion du bicentenaire, ni aller voir une des nombreuses productions organisées cette année. 37 pour 100 déclarent par contre vouloir continuer à s'intéresser à Wagner et à son oeuvre.

Photos d'une balade printanière. De Deining à Deisenhofen

 
 
 
 
 
 
 
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dimanche 28 avril 2013

Bayerisches Staatsballett: le Gala Terpsichore a réuni la quintessence du ballet européen


Photo : Cyril Pierre und Lisa-Maree Cullum - BIRTHDAY OFFERINGLa onzième édition du Gala Terpsichore a clôturé en feu d'artifice une des plus extraordinaires semaines de ballet que Munich ait jamais connue. Cette année, le Gala Terpsichore a mis la danseuse étoile Lucia Lacarra à l'honneur. Lucia Lacarra, qui avait déjà remporté le prestigieux Benois de la danse à Moscou, vient d'être consacrée à Saint-Pétersbourg en étant la lauréate du Grand Prix Dance 2013. La première danseuse du Bayerisches Staatsballett, prima inter pares, nous a donné vendredi toute la démonstration de son immense talent dans trois chorégraphies: Agon de Balanchine avec Cyril Pierre, un Two times two de Maliphant extraordinaire d'intensité et de perfection, et de parfaite coordination avec Marlon Dino, et enfin, pour clôturer le spectacle le pas de deux de la Dame aux camélias de Neumeier, qu'elle a également dansé avec Marlon Dino. 

Après l'ouverture par la Grande Dame de la soirée, le Ballet  bavarois a interprété le Birthday offering de Frederic Ashton (1956), sur des musiques d'Alexandre Glasounov, une première en Allemagne où cette chorégraphie n'avait jamais été montée. Le Royal Ballet de Londres avait aimablement prêté les costumes pour l'occasion, et c'est Christopher Carr qui est venu préparer des danseurs ravis de cette collaboration. Sept variations pour couples de danseurs ont donné l'occasion aux artistes du Ballet d'Etat bavarois de rivaliser de talent, et spécialement aux ballerines pour qui ces  solos ont été conçus, des solos dans lesquels elles étaient assistées des danseurs stars de la compagnie,  avec en point d'orgue le pas de deux exécuté par Lise-Maree Cullum et Cyril Pierre (photo ci-dessus). 

La soirée de gala a réuni la fleur de la fleur du ballet européen, pour le plus grand bonheur d'un public soulevé d'admiration devant le travail des danseurs. Parmi les plus remarqués, des étoiles du Théâtre Mariinsky, Maxim Zyuzin et Ekaterina Osmolkina dans le pas de deux du Talisman de Gusevet Timur, et Oksana Shorik et Timur Askarov dans le pas de deux du Grand pas classique de Gsovsky. Le travail technique de ces artistes dépasse l'entendement et recule la frontière des possibilités humaines. Très applaudie aussi, la chorégraphie Sarcasmes d'Hans van Maanen par des artistes du Ballet national d'Amsterdam, Igone de Jongh et Alexander Zhembrovskyy. Une touche d'exotisme était apportée par l'exécution raffinée d'une danse traditionnelle par Chan Sotheavy Tin du Ballet royal du Cambodge, spécialement invitée par le Directeur général du Ballet d'Etat bavarois, Ivan Liška, qui a pu inviter la danseuse étoile grâce aux liens d'amitié qui le lient au Roi du Cambodge.

Une soirée parfaite, qui a su allier la modernité au classicisme dans un programme ingénieusement varié exécuté par des ballerines et des danseurs de rêve. 

samedi 27 avril 2013

Championnats de boxe à Munich les 4 et 5 mai



Les championnats de boxe amateurs de la Bavière supérieure (Oberbayern) se dérouleront les 4 et 5 mai  dans le hall des sports de la Säbenerstrasse.

Opera incognita monte la Bohème de Puccini au Château de Nymphenburg



La compagnie Opera Incognita d'Ernst Bartmann et Andreas Wiedermann  présentera fin mai une nouvelle production de la Bohème de Puccini dans le cadre royal de la salle Hubertus du Château de Nymphenburg. Cette compagnie revient pour la dixième fois installer ses tréteaux dans la capitale bavaroise et choisit à chaque fois un lieu de spectacle différent. L'an dernier ce fut le Cirque Krone, particulièrement bien approprié pour une mise en scène de la Clemenza di Tito, un empereur qui affectionnait les jeux du cirque. Il y a deux ans, Opera incognita nous avait donné un très bel Edgar de Puccini à l'Allerheiligen Hofkirche. Cette année, ce sera Noël en mai, comme le suggèrent les photos de la mise en scène.

Avec Dengler, Gruber, Koch, Matiushenkov, Summer, Trosino, Kjartansdottir et l'orchestre de chambre Opera Incognita.

La Bohème de Puccini
Opera Incognita
Château de Nymphenburg/ Hubertussaal
Les 24, 25, 30 et 31 Mai 2013 à 20 heures.

Prévente des billets à partir du 18 avril: München Ticket Tel. 089/ 54 81 81 81 ou www.muenchenticket.de 

15 80 90 91

vendredi 26 avril 2013

In memoriam: l'architecte Gabriel von Seidl est décédé il y a cent ans

Gabriel Seidl est né le 9 décembre 1848 à Munich et mort le 27 avril 1913 à Bad Tölz. Aujourd'hui, la presse munichoise commémore le centième anniversaire de son décès. Cet architecte bavarois est l' auteur de bâtiments historicistes. Son frère Emmanuel était également architecte.

Seidl est le fils aîné d'un boulanger munichois et le petit-fils d'un brasseur. Il étudie la construction mécanique et travaille en tant que technicien en Angleterre, avant de s'orienter selon ses goûts vers l'architecture. Il entre à l'académie royale des beaux-arts de Munich, où il suit les cours d'architecture, interrompus par son engagement volontaire à la guerre de 1870. Après un long séjour à Rome, il ouvre en 1878 un atelier de décoration intérieure dans la capitale du royaume de Bavière. 

File:Lenbachhaus.jpg
La villa Lenbach

Seidl est anobli par la couronne de Bavière en 1900 et reçoit le titre de chevalier, avec le droit de porter la particule « von » et la médaille de l'ordre du mérite civil de la Couronne. Il devient en 1908 chevalier de l'Ordre pour le Mérite pour les sciences et les arts. Il fonde l'union de la vallée de l'Isar en 1902 afin de protéger ce patrimoine paysager et environnemental de cette vallée des spéculations immobilères et des destructions. C'est la première association de ce type en Allemagne.

On lui doit entre autres la célèbre Villa Lenbach, la Lenbachhaus, aujourd'hui un des plus célèbres musées munichois, qui rouvrira ses portes le 8 mai, après une restauration qui aura duré 4 ans, la Maison des Artistes sur la place Lenbach, près du Stachus, ou encore le château de Schönau.

File:Lenbachplatz 8 Kuenstlerhaus Muenchen-1.jpg
Maison des Artistes/ Künstlerhaus
File:08-07-27+15-17-47+Schönau, Wasserschloss.JPG
Château de Schönau
Source principale du texte et des photos: article Wikipedia

Le Ballet Mikhailovsky de Saint-Pétersbourg enthousiasme le public munichois

Photo : A warm welcome to our guests from The Mikhailovsky Theatre St. Petersburg.
Heute und morgen zeigt Nacho Duatos Ensemble sein DORNRÖSCHEN.
©Day Kol
La princesse Aurore d'Oksana Bondareva (c) Day Kol
La semaine du Festival du Ballet du Bayerisches Staatsballett bat son plein à Munich. Les organisateurs avaient invité pour deux représentations le célèbre Ballet Mikhailovsky de Saint-Pétersbourg, dont les destinées artistiques sont depuis peu confiées au chorégraphe espagnol Nacho Duato, un chorégraphe très apprécié du public munichois qui a à plusieurs reprises eu l'occasion de découvrir ses chorégraphies alors qu'il dirigeait la Compañia Nacional de Danza, et notamment avec  son célèbre Vielfältigkeit. Formen von Stille und Leere. 

Nacho Duato a repris les destinées du Ballet Mikhailovsky  depuis 2011  et a su s'y entourer de quelques-uns des solistes les plus demandés sur le plan international. Fin 2011, il y a présenté sa chorégraphie de la Belle au bois dormant de Tchaïkovski, et c'est cette version qu'a pu découvrir cette semaine le public du Bayerisches Staatsballett au Théâtre national de Munich. 

Nacho Duato avait d'abord eu l'idée de reprendre la chorégraphie originale de Marius Petipa mais s'était finalement écarté de ce projet initial en créant ses propres pas de danse pour la compagnie dont il venait de reprendre la direction artistique. La nouvelle chorégraphie respecte la ligne traditionnelle de l'action et donne une réinterprétation qui utilise les moyens du ballet classique: pour cette production, Duato utilise le vocabulaire la danse classique et utilise les différents pas, les attitudes, les positions, les mouvements et les expressions codifiés de cette forme de danse. La nouvelle mise en scène, au raffinement exquis, ne désoriente pas plus un public entièrement charmé par les somptueux décors et les magnifiques costumes d' Angelina Atlagič, qui crée une ambiance de conte de fées avec de grands dons de coloriste, comme par exemple dans la scène de la chasse en forêt du Prince Désiré avec son atmosphère automnale ou pour la scène très printanière de l'adolescence de la Princesse Aurore avec une utilisation de roses et de verts tendres du meilleur effet.  La stylisation de la forêt de ronces ou la pluie de roses orangées géantes qui vient peupler le ciel au-dessus du couple princier constituent des moments privilégiés de cette mise en scène. On pourra se faire une idée de l'excellence du travail d'Angelina Atlagič en allant visiter le site de la costumière qui offre pour l'instant un très beau reportage photographique de son art pour cette production.

Nacho Duato s'écarte quelque peu de la ligne de Marius Petipa en faisant danser des rôles qui étaient limités à la pantomime chez le chorégraphe de la fin du 19ème siècle. Ainsi le Roi et la Reine reçoivent -ils quelques figures de danse. Outre cela, Duato a le désir de gommer les courtes  pauses entre les numéros des solistes, que l'on estimait autrefois nécessaires, et cette volonté d'une continuité dans la danse donne une impression beaucoup plus lissée, et ajoute de la  fluidité et de l'harmonie au déroulement du ballet. Les temps d'applaudissements pour les numéros de solistes sont bien sûr toujours ménagés, mais la suppression des temps d'arrêts entre les numéros dansés est du meilleur effet, et le tempo narratif en sort gagnant.

Pour créer ses chorégraphies,  Nacho Duato explique qu'il s'identifie à chaque rôle et qu'il se visualise en train de le danser. Cela lui donne une force visionnaire qu'il peut alors transmettre à ses danseurs. Et quels danseurs! Le rôle d'Aurora, la quintessence même du ballet classique, est interprété à la perfection par Oksana Bondareva. Le Prince Désiré de Leonid Sarafanov, un danseur couronné en  2006 du Prix Benois de la danse et, la même année, du Spirit of Dance est confondant de grâce aérienne. La Fée Lilas d'Ekaterina Borchenko et la Carabosse de Rishat Youlbarisov recueillent des applaudisements et des trépignements enthousiastes, tout comme la direction musicale de Valery Ovsianikov.

On ne peut que se féliciter de l'excellent choix de ce spectacle invité qui a permis au public du Bayerisches Staatsballet de vivre une grande soirée pétersbourgeoise.

jeudi 25 avril 2013

L'Opéra de Munich répond aux néo-nazis par le jazz!


Des néo-nazis avaient décidé d'organiser une veillée ce soir entre 20 et 21 heures sur la place Max-Joseph où se situe le Théâtre National. Les néo-nazis voulaient organiser une veillée aux flambeaux à la mémoire d'un révisionniste, Reinhold Elstner, qui s'était immolé par le feu le 25 avril 1995 sur la place de l'Odéon, à l'âge de 75 ans,  voulant ainsi protester contre l'organisation d'une exposition sur l'armée allemande. Cette exposition avait eu une portée politique considérable parce qu'elle tendait à montrer la collaboration et l'implication de l'armée allemande avec le régime nazi. 

L'Opéra de Munich a trouvé intolérable qu'une telle manifestation de commémoration ait lieu à ses portes et a organisé une contre-manifestation qui a pris une double  forme: de grandes toiles tendues sous le fronton du théâtre dénonçant la veillée néo-nazie  et l'organisation d'un concert de jazz sur les marches du Théâtre.

Le texte sur les toiles tendues entre les colonnes du portique: Nous protestons contre  les rituels nazis à notre porte. L'Opéra d'Etat de Bavière.

Une magnifique initiative!


mercredi 24 avril 2013

Homoparentalité: un parlementaire gay allemand est papa!

Un enfant c'est un papa et une maman! C'est ce  proclament les opposants au mariage pour tous en France. Pourtant, il y a d'autres options. Par exemple, l'homoparentalité à quatre: deux papas, deux mamans, un enfant. La presse allemande évoque l'heureuse paternité d'un parlementaire allemand gay, Michael Kauch, qui est devenu papa samedi dernier et l'a annoncé sur sa page facebook. 

Michael Kauch siège au Bundestag en tant qu'élu de la droite libérale, le FDP. En politique, son engagement porte sur les questions de l'éthique médicale, de l'environnement et de l'énergie,  du développement durable, sur les droits gays et lesbiennes et les questions sociales. On peut en apprendre davantage en visitant son site web.

Il s'est uni à son compagnon en 2009 par un contrat d'union civile (partenariat enregistré). L'Allemagne, on le sait, ne reconnaît toujours pas le mariage pour les couples de même sexe. Depuis samedi, il est l'heureux papa d'une petite fille qui à la naissance pesait 3670 grammes et mesurait 54 centimètres. Il l'a annoncé sur sa page facebook: "Après une courte pause, je reviens ici avec une nouvelle qui relève de ma vie privée. Ce week-end je suis devenu père. La mère et l'enfant se portent bien. La maman et sa femme et moi-même et mon mari nous nous réjouissons tous en semble de la naissance de notre merveilleuse fille."

Michael Kauch ne souhaite pas évoquer le prénom de la petite fille ni le nom de la maman, mais relate qu'avec un couple d'amies lesbiennes qui comme lui et son mari désiraient avoir un enfant, ils ont décidé de concevoir un enfant. La petite fille est née à Berlin, elle est actuellement auprès de sa maman. Michael Kauch et son mari ont pris les dispositions légales de manière à ce que les deux couples puissent s'occuper de l'enfant. C'est comme dans toute autre famille patchwork, dit Michaël Kauch, dans lesquelles les parents se sont séparés et vivent avec un nouveau partenaire, sauf que chez nous il s'agit de la situation initiale.

Kauch est bien conscient d'être le premier parlementaire à vivre à fonder une famille de cette manière. Mais socialement, ce n'est rien de neuf dit-il, il doit y avoir environ 20000 enfants en Allemagne qui vivent avec des couples homoparentaux.

Jusqu'ici, Michael Kauch n'a enregistré que des réactions positives dans son entourage et dans le monde politique de la majorité (de centre droit, chrétienne-démocrate et libérale). En général, les hommes s'intéressent davantage aux modalités de la conception de l'enfant, les femmes désirent d'abord savoir où l'enfant va vivre. Ce sont des questions auxquelles Michael Kauch ne souhaite pas répondre, il souhaite préserver sa vie privée et celle de l'enfant, dont il ne publiera pas non plus de photos.

Toutes nos félicitations aux heureux parents et tous nos voeux de bonheur aux parents et à leur merveilleuse petite fille!

Sources: nombreux articles dans la presse allemande et la page facebook de Michael Kauch.


'Projet 17 Mai' 40 dessinateurs contre l'homophobie


SORTIE LE 3 MAI 2013

"PROJET 17 MAI" 

40 dessinateurs contre l’homophobie

....ou quand les les LGBTphobies s'illustrent pour mieux les combattre...

Issu du collectif de web-blogueurs "Projet 17 mai" mené par les dessinateurs Pochep et Silver, ce livre collectif a été financé par les internautes. Il regroupe entre autres les plumes de Jeromeuh, Gami, Julie Maroh...parmi 40 artistes. Et a déjà permis de récolter plus de 5000€ pour SOS HOMOPHOBIE ! Tous les bénéfices supplémentaires du livre iront également à l'association ! 



LE PROJET 17 MAI, C'EST QUOI ?

Le "Projet 17 mai" (pour la date de la journée mondiale contre l'homophobie) est un collectif de dessinateurs contre l'homophobie et la transphobie, initié en 2009. Les Éditions « Des ailes sur un tracteur » ont proposé au collectif de publier en livre, les plus belles planches, les plus percutantes, les plus sensibles… Ce sont ainsi plus de 40 dessinateurs, en 92 pages, qui vont "illustrer" leur vision de l'homophobie mais aussi de la lutte contre l'homophobie. Un débat ô combien d'actualité, qui grâce au dessin, prend forme, s'illustre souvent avec force mais parfois aussi adoucie par le prisme de rêveries poétiques, de "cases" déroutantes, d'histoires inattendues...  
Les bénéfices de ce livre seront reversés à SOS Homophobie, ce qui le rend doublement utile. Cette première « bande dessinée contre l’homophobie », a déjà permis, grâce à un système de pré-commande via une cagnotte sur internet, de réunir plus de 5000€ pour des actions concrètes : SOS Homophobie intervient dans les écoles et les médias pour des actions de sensibilisation aux LGBTphobies, et bénéficie ainsi au mieux être des jeunes homosexuels, à un peu plus de fraternité et de compréhension à l’égard des lesbiennes, gays, bisexuels et transidentitaires…

EXTRAITS : 
Des extraits exclusifs de la première BD publiée par les "Editions Des ailes sur un tracteur" > "PROJET 17 MAI " : 40 dessinateurs contre l'homophobie : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.555581604481559.1073741825.248856388487417&type=1

EN PRE-COMMANDE > 

QUI SOMMES-NOUS ?
Les Editions Des ailes sur un tracteur, créées par Jérémy Patinier, se définissent comme un agitateur de projets livresques LGBT : essais, beaux livres, chroniques et débats. On a récemment vu OcéaneRoseMarie (la lesbienne invisible) et la première "Transyclopédie" publiées par ce nouvel éditeur. 

Plus d’infos sur:
Le site des EDITIONS "Des ailes sur un tracteur" - http://www.desailessuruntracteur.com/
Le site du projet http://www.projet17mai.com/

mardi 23 avril 2013

Création mondiale: Helden (Héros) de Terence Kohler par le Ballet d'Etat bavarois.

(c) Wifried Hösl
HEROS, HELDEN, la nouvelle création du chorégraphe australien Terence Kohler et du Ballet d'Etat bavarois, a ouvert hier avec éclat la semaine du Festival du ballet du Bayerisches Staatsballett. Une création mondiale éclatante de beauté: le spectacle de Terence Kohler est bien plus qu'un ballet magistralement chorégraphié, c'est un spectacle total qui fait appel à des musiques nouvelles, dont certaines, celles de Lera Auerbach, ont été créées spécialement pour le ballet, aux performances du corps de ballet et des ses étoiles dans une chorégraphie aux exigences qui font reculer les limites du possible, à la mise en place de décors de sculptures lumineuses mobiles à la beauté constellaire.

Terence KOHLER, chorégraphe résident du Ballet d'Etat de Bavière, s'est fait une spécialité de la réinterprétation des mythes. En 2010 il avait chorégraphé  le mythe antique de Daphnis et Chloé, l'histoire des amours contrariées d'un berger et d'une bergère dont le dieu Pan favorise l'heureuse issue. Avec HELDEN (Héros), Kohler nous entraîne dans le monde des dieux et des Titans, Athéna, Prométhée, Epiméthée et Pandore, dont les initiatives et les combats modifient la destinée de l'humanité.

Si Kohler évoque bien les mythes d'un Prométhée voleur de feu et d'une Pandore qui ouvre sa boîte calamiteuse, il ne raconte pas à proprement parler une histoire, il ne chorégraphie pas un ballet narratif à la lecture contrainte et obligée. Il nous invite plutôt, à partir d'une ligne narrative générale, à entrer dans un monde qui bouillonne de créativité et à nous créer notre propre parcours interprétatif dans un kaléidoscope d'impressions nées de la musique, des sculptures, de la lumière et du foisonnement mouvementé de le danse et des tableaux, dans une tension et une excitation des sens qui iront crescendo tout au long des cinq actes. Une production visionnaire qui sollicite davantage les artistes qu'à l'accoutumée: deux heures trente de spectacle, soit une demi-heure de plus que le temps habituel d'un ballet.

Qu'est-ce donc qu'un héros? Le spectacle interroge le concept plus qu'il ne répond à la question. Faut-il voir en Prométhée un héros parce qu'il dérobe le feu aux dieux pour le transmettre aux humains dont il change profondément la destinée, ou est-ce un fou impulsif ou un apprenti sorcier qui bouleverse l'ordre de l'Univers? Epiméthée, plus en retrait, plus introverti, qui à l'inverse de son frère refuse la lumière, est-il alors l'image de l'anti-héros ou celle du sage qui accepte le réel dans le transformer et espère vivre un simple amour partagé? Qu'est-ce qu'un héros pour nous, et qui sont les héros contemporains? Ceux qui ont transformé le monde en l'intriquant dans les filets complexes de la communication, ceux qui l'ont câblé et informatisé? Mais en reliant les hommes, n'ont-ils pas contribué à les isoler davantage? Le feu céleste, éparpillé dans les lumignons individuels dans les paumes des humains, va bientôt se réduire aux flammes des bougies sur les tombes d'une humanité anéantie que viendra délivrer Athéna. Le projet prométhéen n'est pas une réussite, Epiméthée est mort dans un combat fratricide, l'humanité souffre des calamités répandues par Pandore, une souffrance tempérée par  la déesse de la sagesse qui aura la chouette idée de faire preuve d'un bon vouloir réparateur.

La première image, c'est celle d'une boule céleste constituée de cables ou de filins lumineux enchevêtrés qui pourrait bien évoquer ce ciel informatique qui nous soumet aujourd'hui à ses lois. Prométhée en dérobera les lumières pour les distribuer aux hommes qui en deviendront porteurs, mais individuellement, chacun pour soi, ce qui se traduit sur scène par des lumières dans les paumes des mains de chacun des danseurs: l'homme devient ainsi photophore au risque de l'isolement qui peut résulter de cette libération. Kohler évoque dans un entretien la figure de Steve Jobs qui pourrait bien être le Prométhée des temps modernes, et porte un regard entaché d'un certain scepticisme sur les progrès des sciences de la communication, non par visée réactionnaire, mais davantage pour interroger le monde dans lequel nous vivons, ouvrir des perspectives et des pistes de réflexion, et libérer la pensée. Mais qui donc nous sauvera de Steve Job?

(c) Day Kol
La collaboration avec rosalie est fascinante. La décoratrice, peintre, sculpteur rosalie (sans majuscule) est la talentueuse créatrice  de la scène et des costumes pour ce spectacle, elle articule les formes du fil narratif par des procédés qui, en collaboration avec Christian Kass,  font souvent appel à la lumière et qui suivent une logique formelle qui favorise la lisibilité du spectacle. Les formes sont simples: des filins lumineux blancs et des losanges irisés ou colorés. Les losanges de la première partie reçoivent des arc-en-ciels irisés, ils sont posés sur leurs pointes comme des voiles qui entraîneraient des humains véliplanchistes vers des horizons plus lumineux, un avenir plus radieux. En deuxième partie, les losanges se retrouvent dans les sections des sculptures qui s'élancent de la scène vers le ciel. En troisième partie, le ciel est constitué d'un immense nuage de losanges colorés dans un camaïeu de bleus, comme si le ciel, qui a tendance à s'appesantir comme un couvercle,  s'était reconstitué des losanges qu'avaient d'abord manipulé les humains, pour revenir les en menacer et les anéantir Au final, comme l'ourobouros, la boule de filins redescend vers l'humanité, mais leur blancheur s'est colorée de bleu, un cycle se termine, et rien ne sera plus comme avant. On pourrait longuement gloser sur le travail de rosalie comme sur celui de Kohler. Ici aussi, le parcours interprétatif nous échoit.

(c) Charles Tandy
L'Orchestre d'Etat de Bavière sous la direction de Myron Romanul semble tout au bonheur de jouer des musiques modernes et contemporaines, il  donne une interprétation remarquable des musiques de Schnittke (des extraits des Concerti grossi, le très beau menuet de la Suite in the old style et pour terminer son Ritual)  et de Dreams and Whispers of Poseidon et Eterniday – Hommage to W.A. Mozart de Lera Auerbach. Ces musiques sont au point ce convergence de l'ancien, qu'elles maîtrisent et honorent, et du moderne, dont elles ouvrent les perspectives. Elles conviennent parfaitement au questionnement de Terence Kohler qui interroge tant le mythe antique que sa contemporéanité. Aux sonorités plus souples des instruments traditionnels viennent se mêler les stridences de la scie musicale et les sonorités éthérées et électronqiues du thérémine.

L'évidente complicité de Terence Kohler et du corps de ballet et des solistes provient d'une longue fréquentation, quatre années de travail en commun ont donné à Kohler une connaissance intime des fabuleuses possibilités tant de l'Ensemble que de chacun des danseurs, et plus particulièrement des solistes. Dans Helden, Kohler explote cette connaissance en exigeant le meilleur de ces danseurs qui le lui rendent avec une incomparable virtuosité, d'autant que le chorégraphe laisse à ses danseurs une grande liberté d'expression et d'interprétation, ce qui constitue en soi un facteur de dépassement. Quelle beauté, quel engagement artistique! Le Prométhée de Lukáš Slavicky, l'Epiméthée d'Ilia Sarkisov, l'Athena d'Emma Barrowman et la Pandore de Katherina Markowskaja sont à couper le souffle, ces danseurs ont livré un travail titanesque à la limite de leurs divines compétences, ce ne sont plus des humains qui travaillent sur scène, mais des dieux et des titans de la danse qui ont accepté de s'incarner pour un public qui est venu célébrer le culte de Terpsichore et s'initier à ses mystères. Et dont les applaudissements nourris et soutenus s'accompagnent de bravi et de trépignements enthousiastes et reconnaissants.

A voir absolument!

Agenda

Le 27 avril, les 10 et 31 mai
Le 1er juin et le 7 juillet 2013
au Théâtre National de Munich

Reprises en février, mars et avril 2014

Tél.  00/49/89/ 21 85 19 20.
ou en ligne en cliquant ici puis sur Karten face à la date souhaitée.

lundi 22 avril 2013

Nouveaux livres: Bons baisers de Bayreuth, Richard Wagner par ses lettres

Présentation de l'éditeur

Richard Wagner est l'auteur d'environ dix mille lettres adressées à des destinataires aussi différents que Louis II de Bavière, Johannes Brahms, Franz Liszt, Friedrich Nietzsche, Mathilde Wesendonck, Eliza Wille, ou à des amis moins connus tels que les Dresdois Röckel et Uhlig. Seule une petite partie de ce trésor était disponible en français : la correspondance avec Liszt, celle avec Louis II, des documents incomplets, dont les traductions avaient beaucoup vieilli. L'admirateur de Richard Wagner trouvera ici environ deux cents lettres que Christophe Looten a choisies et traduites, en totalité ou en partie, dans un français limpide et fidèle à la pensée de leur auteur.

Chacune a été annotée et replacée dans son contexte biographique afin de permettre une lecture aussi aisée que celle d'un roman. Les nombreuses lettres inédites aident à comprendre la lente édification de Bayreuth, la scrupuleuse mise au point du drame musical, la réussite éclatante d'une vie d'artiste. On y découvre aussi bien le compositeur amoureux, le musicien allemand ignoré par la société parisienne du Second Empire, le réfugié politique, le prodigue fuyant toujours ses créanciers, mais aussi l'artiste comblé par le roi de Bavière, le refondateur du théâtre habile à s'entourer d'admirateurs dévoués à l'idéal qu'incarne sa musique, un Richard vivant, tour à tour léger et familier, séducteur, prophète, manipulateur ou courtisan : Wagner tel qu'en lui-même.

L'auteur

Spécialiste de la musique allemande de la deuxième moitié du XIXe siècle, compositeur.

Christophe Looten, Bons baisers de Bayreuth. Richard Wagner par ses lettres, Fayard, 2013, 403 p., ISBN : 978-2-213-67107-9.

Lenbachhaus: réouverture le 8 mai. Entrée gratuite pendant cinq jours!

 
La Maison Lenbach, un des plus célèbres musées munichois, est fermée depuis quatre ans pour cause de restauration, de réaménagement et d'extension. Les travaux ont été confiés au bureau d'architectes Foster + Partners. La Lenbachhaus rouvrira ses portes le 8 mai.

C'est l'événement muséologique de l'année à Munich. Les fameuses collections du Blaue Reiter (le cavalier bleu), avec les oeuvres de Vassily Kandinsky, Gabriele Münter, Franz Marc et August Macke, les trésors de la peinture du 19ème siècle, avec les fameux tableaux des paysagistes français et allemands, la collection des oeuvres de Joseph Beuys et la collection d'art contemporain seront à nouveau accessibles au public. La présentation des oeuvres a été entièrement repensée, un nouveau bâtiment a été ajouté, qui comporte un nouveau café restaurant avec sa grande terrasse, l'éclairage a été complètement repensé.

Entrée gratuite pendant cinq jours

Du 8 au 12 mai, la Lenbachhaus ouvrira exceptionnellement ses portes de 10 à 22 heures et pour fêter sa réouverte offre gratuitement l'entrée aux visiteurs.

Le nouveau café restaurant est déjà ouvert. Il a pour nom Ella, qui était le surnom donné à Gabriele Münter, peintre et compagne de Kandinsky. Sa terrasse donne sur les Propylées et devrait devenir une des terrasses les plus f'réquentées par les Munichois.

Un nouveau site web sera bientôt mis en ligne. Pour l'instant, cliquer sur

samedi 20 avril 2013

Le Prince Régent Luitpold dans la photographie

L'auteur, Jean Louis Schlim, né en 1952 au Grand-Duché du Luxembourg, vit depuis 1977 à Munich où il travaille comme archiviste. Il a notamment publié plusieurs livres sur le roi Louis II. 

Le livre: "Prinzregent Luitpold: Erinnerungen aus Königlichen Photo-Alben" ("Le Prince Régent Luitpold- souvenirs dans les albums de photos royaux") a été publié en décembre 2012 à l'occasion du centième anniversaire de la mort du prince Luitpold de Bavière, qui fut Régent de Bavière depuis la mort du Roi Louis II (1886) jusqu'à 1912.

La page de couverture représente le Prince Régent Luitpold et les six rois de Bavière (de Maximilien Ier Joseph à Louis III). Il s'agit d'un livre commémoratif contenant des photos issus des albums de photographie royaux avec des portraits du Prince Régent et des photos tant des membres de la Maison royale bavaroise que de familles régnantes apparentées contemporaines au Prince

Hardcover, 88 pages, 27 x 21 cm, 
ISBN 978-3-940061-94-2 
18 euros

vendredi 19 avril 2013

Münchner Symphoniker: enchantement slave au Prinzregententheater sous la direction de Ken-David Masur




L'orchestre symphonique de Munich (Münchner Symphoniker) nous a à nouveau donné l'occasion de passer une de ces soirées musicales qui confinent à la perfection sous la direction du maestro Ken-David Masur qui interprétait le Concerto pour violoncelle de Dvorák, suivi des Tableaux d'une exposition de  Modeste Moussorgski.

La soirée a débuté par un prélude didactique des plus intéressants au cours duquel un violoncelliste a donné une brève introduction aux possibilités et à l'art de son instrument. Le groupe de violoncellistes de l'orchestre symphonique a ensuite interprété le premier mouvement „con fuoco“  extrait de la suite pour six violoncelles op. 87 de Roland Leistner-Mayer (*1945).

Le concert proprement dit commence avec le Concerto en Si de Dvorák avec le jeune et talentueux violoncelliste Maximilien Hornung* qui en donne une interprétation inspirée. Sa concentration intériorisée en révèle avec bonheur et émotion tant les douceurs que la puissance. Ken-David Masur dirige l'oeuvre avec une attention très soutenue au travail du violoncelliste, tout au service de cette oeuvre dans laquelle le compositeur exprime la nostalgie de sa terre natale et de son folklore. Le chef, l'orchestre et le soliste ont pleinement réussi à partager toute l'humanité contenue dans cette oeuvre qui exige certes de la virtuosité, mais surtout  un intense travail de collaboration  pour parvenir à en dégager la beauté et la poésie des thèmes. 

En seconde partie, Ken-David Masur a dirigé avec une fougue qui n'enlève rien à la précision et au sens de la nuance une version pour orchestre symphonique des Tableaux d'une exposition de Modeste Moussorgski. Alors qu'il travaillait avec une douceur attentive dans le Dvorák,  Ken-David Masur donne ici la mesure de sa puissance et de son charisme, avec une direction très physique pour laquelle il engage tout son corps. Il dégage la cohérence de cette oeuvre à la composition très libre, tout en valorisant chaque instrument qu'il détache opportunément de l'unisson réussie de l'orchestre. 

Un grand orchestre, un soliste remarquable, un chef de tout premier plan se sont vus remercier par les applaudissements nourris d'un public qui leur a rendu les hommages du trépignement.

*Maximilian Hornung est né en 1986 à Augsbourg. Il remporte avec le trio Tecchler le concours ARG 2007. Son premier CD est primé comme espoir de l'année par Echo-Klassik en 2011, il remporte ensuite le prix Echo Klassik 2012 pour  le meilleur enregistrement de concerto avec son album  Dvorák et Saint-Saëns. Il est aujourd'hui premier soliste de   l'Orchestre symphonique de la radio bavaroise. Il se produit également souvent avec Anne-Sophie Mutter.

Le Sueddeutsche Zeitung se met à l'heure de l'homoparentalité



Le plus important des quotidiens du Sud de l'Allemagne, le Sueddeutsche Zeitung, consacre son supplément de son édition de ce  vendredi à l'homoparentalité. Le titre du magazine, Väter unser (nos pères), met au pluriel les deux premiers mots du Notre Père (Vater unser) la prière chrétienne la plus connue. La GPA est interdite en Allemagne, aussi les deux papas, Jürgen et Axel, ont-ils entamé un long parcours de par le monde, pour aboutir à un heureux résultat: la paternité.

Mais leur parcours juridique n'est pas terminé. La mère des petites jumelles a mis les enfants au monde à Los Angeles. Selon le droit américain, les deux hommes sont les deux papas des jumelles. Selon le droit allemand, les parents des jumelles sont la mère porteuse  et le donneur de sperme de l'ovule fécondé. L'état allemand ne reconnaît pas cette famille de fait comme une famille légale. Il faudra qu'un des papas soit reconnu comme parent adoptant. La procédure juridique est en cours sans que le résultat en soit encore connu.

Jürgen et Axel sont déjà les heureux parents d'une petite fille conçue en Inde, et aujourd'hui âgée de trois ans, dont l'arrivée en Allemagne fut rendue difficile par le refus du Consulat allemand de lui délivrer un passeport, un refus qui dura un an et demi.

Plus d'infos dans le cahier 16/2013 du Sueddeutsche Zeitung, paru aujourd'hui ou, en résumé, sur Queer.de

Expo Alexandre le Grand à Rosenheim


L'exposition Alexandre le Grand au LOKSCHUPPEN de Rosenheim donne l'occasion de partir à la découverte de la vie et des voyages asiatiques du conquérant macédonien. Les mises en scène et les reconstitutions ont une dimension didactique susceptible d'intéresser particulièrement les familles.

Jusqu'au 3 novembre 2013 au Lokschuppen de Rosenheim.

Le Lokschuppen est l'ancienne remise de locomotives qui a été réaménagé en espace public depuis 1988.

Plus d'infos en allemand (ou pour partie en anglais) en cliquant ici.

mercredi 17 avril 2013

Bavière: le coming out d'un pasteur après le culte dominical

Le pasteur bavarois Zwölfer (49 ans) en a étonné plus d'un dimanche dernier lorsque à la fin du service dominical il a annoncé aux membres de la communauté présents dans l'église qu'il voulait devenir une femme. Son coming out courageux lui a valu une seule réaction: le respect! 

Cela s'est passé en Basse-Bavière, à  Neufahrn. Pour faire son coming out, le pasteur a d'abord ôté sa robe pastorale et employé des mots tout simples: "Je dois vous dire quelque chose de très personnel. Je suis une femme transsexuelle."

Au moment de cet aveu, sa femme, qui est aussi pasteure,  était présente à ses côtés. Le journal bavarois Abendzeitung a interrogé le pasteur qui a raconté s'être senti femme dès son enfance. Ainsi, alors qu'il était âgé de 5 ans, il avait demandé à sa mère quand il serait enceint. Et quand sa maman lui avait répondu qu'il était un petit garçon et que les garçons ne portent pas les bébés dans leur ventre, il s'était senti tout triste de ne pas avoir d'utérus. Plus tard, il se demanda s'il était fou. Aujourd'hui il sait que ce n'est pas le cas: il est une femme avec un corps qui ne convient pas à sa nature profonde, et il va entamer le processus de changement de sexe. 

Le doyen de Landshut s'était déplacé pour soutenir le pasteur pendant son coming out.

C'est la première fois qu'un pasteur change de sexe en Bavière. La femme du pasteur souhaite rester à ses côtés. Le couple quittera la communauté après la Pentecôte dans le souci de ne pas diviser la communauté, mais c'est le respect qui prédomine, et la communauté a déjà émis le souhait que le pasteur reste, mais il a fait savoir qu'il maintient  sa décision de départ. 

Un bel exemple de courage et d'acceptation!

Sources: divers articles dans la presse bavaroise