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samedi 30 novembre 2013

La Femme sans ombre, Petrenko/Warlikowski, Munich novembre 2013

 
Deborah Polaski, Elena Pankratova,
Adrianne Pieczonka
La nouvelle production de la Femme sans ombre de Richard Strauss par le Bayerische Staatsoper a rencontré dès sa première une unanimité sans pareille: une direction musicale hors pair, une mise en scène intelligente avec des décors de scène et des costumes remarquables, des techniques vidéos de pointe, un plateau homogène et brillant au service d'une oeuvre difficile et exigeante qui en sort magnifiée. 

Cette nouvelle production c'est d'abord l'entrée en scène d'un prodige de la direction d'orchestre. Le Directeur général de l'Opéra de Bavière a réussi un coup de maître en parvenant à engager le chef d'orchestre russe Kirill Petrenko comme directeur musical de la maison en remplacement de Kent Nagano. Pendant six ans, le maestro russe s'était refusé à accepter de telles responsabilités et une telle charge, pour revenir de manière éclatante à la fonction à l'Opéra de Munich, une tâche qu'il combinera avec celle, tout aussi prestigieuse, de son engagement à Bayreuth. Si le public munichois regrette Nagano, on se rend compte dès cette première production que, malgré les températures hivernales de saison, ces regrets ont déjà presque fondu comme neige au soleil tant Kirill Petrenko a de charisme, de vision et de génie. On sent chez lui une personnalité tout au service de la musique, un être extrêmement rigoureux, avec une précision technique remarquable et qui a les exigences de sa rigueur, on perçoit à le voir et à écouter l'orchestre qu'il dirige qu'il ira chercher le meilleur de chaque musicien et de chaque chanteur. On peut imaginer que les excellents musiciens de l'Orchestre d'Etat bavarois travaillent déjà avec bonheur sous la direction d'un maître qui dispose d'un tel talent. D'emblée on perçoit la complicité dans l'exécution d'une oeuvre qui en sort grandie et qui en est rendue plus lisible. Petrenko réussit l'intégration des diverses composantes du champ musical de l'opéra comme peu y parviennent: l'instrument des voix des solistes et des choeurs trouve sa place exacte grâce au soutien d'un orchestre au volume parfaitement maîtrisé. C'est par trop rare et confondant de beauté. De la musique avant toute chose.

Sur scène, un plateau de cinq grands virtuoses. Elena Pankratova habite le personnage de la femme du teinturier avec une puissance impériale et donne  une prestation époustouflante qui visite toute la complexité psychologique du personnage. Wolfgang Koch avec son beau baryton dramatique et puissant donne toute son ampleur au bienveillant teinturier. Le couple est musicalement proche de la perfection. C'est d'une telle beauté que l'action en est presque modifiée, le drame que vit le couple prolétaire en devient presque plus important que celui du couple impérial, et cet effet est dû à l'excellence et à l'intensité de la prestation de ces deux chanteurs exceptionnels. Adrianne Pieczonka, malgré une technique avérée, ne parvient pas à faire passer avec la même intensité les déchirures et les tourments intérieurs de l'impératrice, on aurait aimer ressentir davantage et l'enjeu et l'urgence de sa situation. Elle incarne davantage une femme aux émotions délicates, avec un chant élégant, extrêmement nuancé, aux beautés aristocratiques, et une superbe diction. On trouvera peut-être aussi fort débonnaire la nourrice de Deborah Polaski qui ne communique que peu la méchanceté du personnage, mais qui déploie un très grand jeu d'actrice avec une voix désormais plus installée dans le mezzo, et qui compense un léger manque de puissance par  la technique assurée d'une grande interprète. Johan Botha donne un bon empereur, avec un chant précis parfois un peu étroit dans l'aigu. Parmi les rôles secondaires, tous bien tenus, la palme revient au messager de Sebastian Holecek ou encore à la belle voix du faucon d'Eri Nakamura.

La mise en scène de Krzysztof Warlikowski s'inscrit volontairement dans l'histoire de La femme sans ombre et de sa célèbre production munichoise il y a exactement 50 ans. Munich vient de célébrer les 50 ans de la réouverture du Théâtre national qui avait été reconstruit à l'identique après sa destruction par les bombardements de 1943. En 1963, La femme sans ombre fut l'opéra de la réouverture. Un opéra créé juste après la première guerre mondiale, et qui met en scène deux couples inféconds. La nécessité de se relever et de repeupler se retrouve en filigrane: c'est évident en 1919, le baby boom des années soixante résulte d'une abondance retrouvée après la deuxième guerre mondiale, et aujourd'hui une société allemande consumériste et hyper-productive se trouve confrontée à un taux de natalité parmi les plus faibles en Europe. Warlikowski magnifie le désir d'enfants et l'enfance dans sa mise en scène en introduisant un nombre impressionnant d'enfants sur le plateau, bien au-delà du nombre requis par les choeurs. Choeurs d'enfants, corps d'enfants figurant des enfants ou des faucons, enfants habillés en adultes et mimant le sérieux d'une femme du monde ou d'une institutrice. Myriades d'enfants en contraste et en renforcement du drame de deux femmes en mal d'enfants.

Avant que ne s'élèvent les premières notes, Warlikowski projette durant quelques minutes des extraits du film d'Alain Resnais tourné notamment à Munich en 1961, deux ans avant que le Théâtre national ne rouvre ses portes: L'année dernière à Marienbad, un film aristocrate qui a pour décor le parc et le château munichois de Nymphenburg. L'affirmation de continuité ne pouvait être plus claire. Quand se terminent les applaudissements d'accueil du chef Petrenko, ils sont aussitôt relayés par les applaudissements d'une scène du film, dans laquelle on voit des acteurs applaudis alors qu'ils terminent une performance théâtrale. Un effet sonore inattendu. Ces projections reviendront comme un leit-motiv tout au long de l´opéra. 

Les décors de Malgorzata Szczesniak présentent alternativement une grande salle entièrement lambrissée du palais impérial avec une biche empaillée qui rappelle l´incarnation terrestre magique de la fille de Keikobad. De simples glissements de parois révèlent les grandes machines à laver et le lit du teinturier. Pour d´autres scènes, un dispositif plus important se met en branle et ce sont les parois latérales entières ainsi qui le mur du fond qui coulissent pour révéler une autre salle gigantesque aux murs tout entiers recouverts de briques blanches vernissées, une salle polyvalente qui par de brefs aménagements sert par exemple de piscine ou de cour de récréation pour une multitude d´enfants ou encore de salle d´opération lorsque, au troisième acte, il s´agira de pétrifier l´empereur. Les costumes et les masques de la décoratrice sont pertinents: elle habille l ´impératrice en une femme élégnate avec sa fourrure jetée sur une petite robe noire des plus seyantes, alors que la femme du teinturuer est affublée d´un corset de dentelles trop serré qui lui donne des allures vulgaires. Pourtant ce sont des coeurs semblables qui battent dans les poitrines de ces femmes que l´origine et la classe opposent. Les grands masques des enfants et des adolescents de têtes de faucons sont des plus réussis.

Krzysztof Warlikowski propose une mise en scène plus suggestive qu´explicative, ce qui, au regard des complexités psychologiques, symboliques et mythiques du livret de Hoffmanstahl, est un facteur de réussite. De ne pas forcer l´explication, de travailler davantage sur l´image et l´atmosphère ne bride pas le spectateur et ouvre la porte au champ interprétatif, ce qui est tout au bénifice et de l´oeuvre dont la complexité se trouve davantage dévoilée et du spectateur qui peut ainsi dessiner sa propre esquisse créative. Il y a là une sensibilité baudelairienne et l´invitation à pénétrer dans un monde de correspondances, où les couleurs et les sons se répondent.  Invitation à un voyage mythique avec encore les vidéos quasi holographiques de Denis Guéguin qui transforment l´univers scénique en un vaste aquarium glauque  où coulent un cheval ou des enfants noyés, au plus grands moments de désespérance de l´action, à la surface duquel au moment de la renaissance de l´espoir vient briller la lumière d´un soleil levant. La mise en scène nous baigne dans des atmosphères sans vouloir nous donner toutes les clés, c´est un beau succès. A nouveau un grand moment d´opéra au Bayerische Staatsoper.

La femme sans ombre se joue à guichets fermés, mais on pourra voir gratuitement le spectacle ce dimanche: Le Bayerische Staatsoper le retransmet en direct sur son site ce dimanche à partir de 18 heures.

Crédit photographique: Wilfried Hösl

mercredi 27 novembre 2013

Les droits LGBT quasi ignorés dans le projet de grande coalition en Allemagne

Bundestagswahl 2013 - Keine Zustimmung zum Koalitionsvertrag!
Gabriel (SPD),  Merkel (CDU) et Seehofer (CSU)
se sont mis d'accord pour mettre les droits LGBT au frigo
Les socialistes allemands du SPD n'ont pas tenu leur promesse électorale d'accorder 100 pour cent de droits aux personnes LGBT et  viennent de sacrifier les droits LGBT sur l'autel de leur accession au pouvoir. L'accord entre les chrétiens-démocrates (CDU et CSU) et les socialistes date de la nuit dernière. Les socialistes ont renoncé à un accord clair en matière de droits LGBT au profit d'une formule passe-partout qui n'engage à rien de précis. Reste cependant à attendre le vote des militants socialistes qui ont le pouvoir d' avaliser ou d'invalider l'accord de coalition dans les jours qui viennent. Rendez-vous le 15 décembre pour le résultat du vote des militants socialistes. Sur tous les sites communautaires LGBt la déception est immense, les gays et les lesbiennes allemands se sentent trahis par le parti socialiste auquel nombre d'entre eux avaient accordé leur confiance.

Pourtant les personnes LGBT avaient par le passé été soutenus par les socialistes. En 2001 c'est un gouvernement rouge-vert qui avait fait voter la loi sur le partenariat enregistré (contrat d'union civile), une première reconnaissance des droits LGBT, qui avait conduit aussi à une plus grande acceptation sociale. Et dans cette belle foulée, le programme des élections 2013 du SPD promettait  "100 Prozent Gleichstellung nur mit uns" (100 pour 100 d'égalité des droits seulement avec nous). Beaucoup avaient cru en cette promesse, dont il ne reste quasi plus rien dans l'accord de coalition: l'ouverture du mariage pour les gays et les lesbiennes n'y est pas mentionné, pas plus que le droit à l'adoption plénière. Dans le gouvernement précédent, les alliés libéraux des chrétiens-démocrates, eux aussi favorables à l'égalité des droits, avaient été mangés à la même sauce par les chrétiens-démocrates, ils ont à présent disparu de la scène politique. La lutte pour l'égalité des droits et contre toutes les discriminations avait de tous temps été à l'agenda des socialistes, mais ce n'est plus le cas dans l'accord de gouvernement qui vient d'être signé. 

Rien de très concret dans l'accord de gouvernement. Voyons cependant ce qui y est inscrit sous le titre Respecter l'identité sexuelle:
  • la conscience de ce que des valeurs fondamentales pour la société sont vécues au sein des couples de même sexe.
  • la promesse de faire en sorte de mettre fin aux discriminations existantes dans tous les domaines de la société pour les couples de même sexe et/ou en raison de l'identité sexuelle des personnes. La promesse de couler sans tarder  en forme de loi le dernier jugement de la Haute Cour constitutionnelle de Karlsruhe en matière d'adoption.
  • l'engagement de continuer à soutenir le travail de la Fondation Magnus Hirschfeld
  • la condamnation active de l'homophobie et de la transphobie. Le plan national de lutte contre le racisme et l'antisémitisme sera étendu à la lutte contre l'homophobie et la transphobie.
  • l'amélioration du droit des personnes intersexuelles après évaluation. 

On le voit, il n'y a pas là matière à se réjouir particulièrement. Les engagements sont des plus vagues, des formules passe-partout sont utilisées. Reconnaître que les couples gays et lesbiens sont porteurs de valeurs ne coûte que les mots pour le dire. S'engager à appliquer les décisions de Karlsruhe est la moindre des choses dans un état de droit, et n'est en soi pas un engagement, puisqu'il s'agit d'un prescrit légal. 

On ne peut douter que, si elles ne l'ont déjà fait, les associations LGBT allemandes appelleront toutes au rejet de cet accord de gouvernement par les militants socialistes.

Insolite! A trottinette à l'opéra: Brundibar en scolaire au Théâtre Cuvilliés

Autres temps, autres moeurs, on ne vient plus à l'opéra en fiacre ou en calèche, mais à trottinette ou sur un skate-board. Insolite  ou simplement contemporain? Des élèves de 6 à 16 ans sont venus assister au Théâtre Cuvilliés à une représentation de Brundibar par le Theater-am-Gärtnerplatz. Une audience attentive et disciplinée pour cet opéra joué à la pire époque du nazisme dans le camp de concentration deTheresienstadt.

Une classe attend l'admission à l'entrée de  l'opéra,
on peut apercevoir la trottinette d'un élève
Trottinettes et skate-board au vestiare du Théâtre Cuvilliés de Munich
Des élèves de 6 à 16 ans forment une assistance
disciplinée et attentive
    
Salut final des chanteurs et du choeur
Et l'on se prépare à rentrer à l'école comme on en est venu...
à trottinette
  

Manifestation anti-discrimination lors de la prise de fonctions de Valéry Gergiev, le nouveau directeur musical de l'Orchestre philharmonique de Munich


La Rosa Liste* a lancé un appel à la manifestation pour le mercredi 18 décembre entre 18H30 et 20H en face du Gasteig**, le grand centre culturel munichois. 

En Russie, Poutine a signé en juin 2013 une loi anti-gay qui s'oppose à toute forme de ce qu'elle désigne comme de la  'propagande homosexuelle'. Cette loi interdit toute forme de déclarations publiques positives sur l'homosexualité et les  constitue en infractions punissables. Partout dans le monde des protestations s'élèvent contre la criminalisation russe des homosexuels.  A contre-courant de ces protestations, le futur directeur musical de l' Orchestre philharmonique de Munich,  Valéry GERGIEV, a défendu cette législation répressive en ces mots: „In Russia we do everything we can to protect children from paedophiles. This law is not about homosexuality, it targets paedophilia. But I have too busy a schedule to explore this matter in detail.“ ("En Russie, nous faisons tout notre possible pour protéger les enfants contre les pédophiles. Cette loi ne vise pas l'homosexualité , elle vise la pédophilie. Mais j'ai un emploi du temps trop chargé pour explorer cette question en détail.") (Guardian du 6 novembre 2013) Par cette déclaration, il met sur le même pied les homosexuels et les violeurs d'enfants et nie la haine et la persécution politique actuelle du gouvernement Poutine contre les lesbiennes, les homosexuels et les personnes transgenres. Le mercredi 18 décembre Valéry Gergiev dirigera l'orchestre philharmonique de Munich. La Rosa Liste invite à manifester ce soir-là contre les propos inqualifiables du chef désigné de l' Orchestre philharmonique de Munich  Valery Gergiev et contre la répression et la violation politique des droits de l'homme envers les homosexuels et tous les dissidents dans la Russie de Poutine. Une manifestation pour une Russie libre, dont le slogan est To Russia with love!

Source de l'information: la page facebook de la Rosa Liste

On peut s'attendre à ce que d'autres organisations comme la section Queer Amnesty munichoise d'Amnesty international se joignent à la manifestation. L'information sera régulièrement mise à jour.

* La liste rose (Rosa liste) est une liste électorale LGBT munichoise qui se présente régulièrement aux élections municipales et compte un élu au conseil municipal munichois.
** Le Gasteig est un centre culturel de Munich. Il comporte notamment une salle de concert, la philharmonie du Gasteig, où se produit l’Orchestre philharmonique de Munich. Il est également le siège du conservatoire Richard-Strauss, d’une université populaire et des bibliothèques municipales, et accueille une partie des projections du Festival du film de Munich

mardi 26 novembre 2013

La danse contre le sida: soirée de gala du Theater-am-Gärtnerplatz au Théâtre Cuvilliés

Perpétuant une généreuse tradition, le Theater-am-Gärtnerplatz organise ce 30 novembre, à la veille de la Journée mondiale contre le sida, une soirée de gala  en faveur de la Münchner-Aids-Hilfe, l'association qui vient en aide aux malades du sida et aux personnes séropositives à Munich, et qui a aussi l'information et la prévention pour tâches. Tous les bénéfices de la soirée et les dons seront versés à l'association munichoise de lutte contre le sida, la Münchner Aids-Hilfe e.V. Pour cette soirée de gala, le Theater-am-Gärtnerplatz présente sa nouvelle chorégraphie, le nouveau ballet de Karl Alfred Schreiner, intitulé Berlin 1920-eine Burleske. (Infos sur le post de présentation).

lundi 25 novembre 2013

Semaine européenne du dépistage du VIH du 22 au 29 novembre 2013

Semaine européenne du dépistage du VIH


Logo de la Semaine européenne du dépistage du VIH
La semaine européenne du dépistage du VIH se déroule du vendredi 22 au vendredi 29 novembre 2013. Elle précède la journée mondiale de lutte contre le SIDA, le 1er décembre 2013. 


Pourquoi une semaine européenne du dépistage ? Sur les 2,3 millions de personnes vivant avec le VIH en Europe, au moins une sur trois ignore son statut sérologique. Face à ce constat, plus de 15 organisations internationales, dont l’ONUSIDA, participent à cette semaine.


L’objectif, améliorer l’accès au dépistage
  • en sensibilisant sur les bénéfices du dépistage du VIH,
  • encourageant plus de personnes à se faire dépister,
  • augmentant le dépistage à l’initiative des soignants afin de permettre à plus de personnes vivant en Europe de connaitre leur statut sérologique.


Les personnes dépistées précocement ont une meilleure réponse au traitement et ont durablement une meilleure qualité de vie. Le diagnostic et le traitement précoce peuvent réduire le risque de transmission aux autres. Les personnes diagnostiquées plus tardivement ont plus à risque de subir de complications et de décéder prématurément.



En savoir plus sur le site dédié HIV testing week 


A Munich, le service de santé de la ville organise tout au long de l'année un dépistage anonyme et gratuit: cliquer ici

Pendant la semaine de dépistage, le Münchner Aids-Hilfe organise un dépistage gratuit pour les hommes gays



25 novembre NON à la violence contre les femmes. NEIN zu Gewalt an Frauen.

Vivre libre sans violence
www.frauenrechte.de

Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes
25 novembre
« Je me félicite que de nombreuses voix s’élèvent en faveur de l’éradication de cette violence, qui touchera près d’une femme sur trois au cours de sa vie. Je salue l’action des dirigeants qui s’efforcent, par leur action législative et par un changement des mentalités, de contribuer à cette cause. Je rends également hommage à tous ces héros qui, partout dans le monde, aident les victimes à se rétablir et à devenir des agents de changement. »
M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU, 25 novembre
Message 2013

Pourquoi cette Journée?

Parce que :
  • La violence contre les femmes est une violation des droits de l’homme.
  • La violence contre les femmes résulte d’une discrimination à l’égard des femmes, tant dans le droit que dans les faits, ainsi que de la persistance d’inégalités entre hommes et femmes.
  • La violence contre les femmes a de lourdes conséquences et peut empêcher la réalisation de progrès dans certains domaines, comme l’élimination de la pauvreté, la lutte contre le HIV/sida et la paix et la sécurité.
  • La violence contre les femmes et les filles n’est pas inéluctable et sa prévention est non seulement possible mais essentielle.
  • La violence contre les femmes est un problème mondial. Jusqu’à 70 pour cent des femmes sont victimes de la violence au cours de leur vie 
Source: ONU

dimanche 24 novembre 2013

Une munichoise célèbre: Sophie Scholl


Un documentaire réalisé par la ZDF 2013, à voir en version française sur ARTE+7 jusqu'au 30 novembre 2013.

Un temps séduite avec ses amis par l'esprit de franche camaraderie des jeunesses hitlériennes, Sophie Scholl entrera très vite en résistance en rejoignant le groupe de la Rose blanche qui veut convaincre ses compatriotes que l'Allemagne court à sa perte. Retour sur le parcours d'une femme exceptionnelle.

Élevée comme un garçon, elle devient ensuite une étudiante émancipée – elle conduit, fume et a un amant. Un temps séduite, avec ses amis, par l'esprit de franche camaraderie des jeunesses hitlériennes, elle rentrera très vite en résistance en rejoignant le groupe de la Rose blanche qui veut convaincre ses compatriotes que l’Allemagne court à sa perte. Sophie est chargée de trouver du papier et des timbres pour leurs tracts et se rend même en dehors de Munich pour les distribuer. C’est à l’occasion d’une action à l’université de Munich le 18 février 1943 qu’elle et son frère se feront arrêter. Lors du procès, elle fait preuve d’un courage et d’un engagement exemplaires. Alors que l’accusateur de la Gestapo Robert Mohr lui aurait suggéré de prétendre avoir agi non par conviction politique, mais par simple affection pour son frère qui l‘aurait embrigadée, elle ne se renie pas. Ce qui lui vaudra d’être guillotinée le 22 février.

Pour voir le documentaire, cliquer ici (disponible en ligne  jusqu'au 30 novembre 2013)

Post précédent sur le sujet: cliquer ici

vendredi 22 novembre 2013

La femme sans ombre, un opéra anniversaire en ouverture de saison du Bayerische Staatsoper


L'impératrice n'a pas d'ombre. L'empereur doit être pétrifié.

En ce début de saison, l'Opéra de Munich célèbre le cinquantième anniversaire de la réouverture du Théâtre national en donnant une nouvelle mise en scène de La femme sans ombre de Richard Strauss. Le Théâtre national avait été détruit pendant la seconde guerre mondiale par les bombardements alliés du 3 octobre 1943. Après la guerre, dans un premier temps, les autorités bavaroises avaient projeté de construire un nouvel opéra moderne sur un autre site de la capitale bavaroise, mais les Munichois s'y étaient opposés et avaient exigé une reconstruction in situ à l'identique optique du bâtiment disparu. Pour cet anniversaire, le Bayerische Staatsoper a mis au programme l'oeuvre qui avait inauguré la salle reconstruite.

Krysztof Warlikowski a été chargé de la mise en scène. L'ouverture de saison voit aussi la prise de fonctions du nouveau directeur musical de la Maison, Kirill Petrenko. Le couple impérial est chanté par Adrianne Pieczonka (photo) et Johan Botha. Le rôle de la nourrice est tenu par Deborah Polaski , celui de la femme du teinturier par Elena Pankratova.

Retransmission  télévisuelle: le premier décembre, en léger différé, à 19 heures sur la chaîne 3sat 
Et retransmission en direct sur le site du Bayerische Staatsoper le 1er décembre à 18H
Trailer

jeudi 21 novembre 2013

Brundibar, un opéra pour enfants joué par des enfants au Théâtre Cuvilliés ces 27 et 28 novembre















Le  Staatstheater am Gärtnerplatz présentera les 27 et 28 novembre 2013 pour quatre représentations un nouvelle mise en scène de l'opéra Brundibar de Hans Kràsa.  Il s'agit d'un opéra chanté par des enfants et destiné à des enfants à partir de huit ans Une occasion rêvée pour emmener les petits amateurs au théâtre et à l'opéra. C'est aussi l'occasion d'évoquer avec les plus jeunes les horreurs machiavéliques du nazisme. On doit la nouvelle mise en scène à Magdalena Schnitzler. La direction musicale est assurée par Andreas Kowalewitz. Martin Hausberg chantera le rôle de Brundibar.

Représentations: les 27 et 28 novembre à 10H30 et à 12H au Théâtre Cuvilliés 

Prix: 14 euros la place/ Prix jeune public: 8 euros (pour les enfants, les écoliers et les étudiants sur présentation de leur carte).

Renseignements et réservations:  www.gaertnerplatztheater.de, Tel. 089 2185 1960 ou tickets@gaertnerplatztheater.de

Présentation de l'opéra

Brundibár est un opéra pour enfants écrit par Adolf Hoffmeister et le compositeur tchèque-allemand Hans Krása en 1938. Il fut interprété pour la première fois le 23 septembre 1943 par les enfants déportés du Camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie occupée. En tchèque commun, "Brundibàr" désigne un bourdon et dans cette pièce il s'agit d'un personnage de méchant, un joueur d'orgue de barbarie inspiré d'Adolf Hitler.

La fable de l'opéra reprend des éléments des contes Hansel et Gretel et Les Musiciens de Brême. Aninku et Pepíček sont frères et soeurs, orphelins de père. Leur mère est malade et le docteur dit qu'elle a besoin de lait. Mais les enfants n'ont pas d'argent. Ils décident de chanter sur la place du marché pour en avoir. Mais le tyrannique Brundibàr les pourchasse et étouffe leurs chants avec son orgue de barbarie. Avec l'aide des enfants des rues, d'un oiseau intrépide, d'un chat vif et d'un chien savant, Aninku et Pepíček vont chercher à s'en débarrasser...

Contexte historique

Kràsa et Hoffmeister écrivirent l'opéra en 1938 pour un concours lancé par le Ministère de l'enseignement et de l'éducation populaire, mais celui-ci fut annulé suite aux bouleversements politiques. Les premières répétitions eurent lieu à l'orphelinat juif de Prague, utilisé comme lieu d'accueil et d'école pour les enfants séparés de leurs parents par la guerre. En hiver 1942 eu lieu la première représentation, en même temps que Kràsa et le scénographe Frantisek Zelenka furent déporté à Terezín. En juillet 1943, presque tous les enfants du chœur original ainsi que tout le personnel de l'orphelinat furent déportés à leur tour. Seul le librettiste Hoffmeister put s'échapper de Prague à temps.

Au camp, Kràsa reconstitue la partition de l'opéra à partir de quelques parties de piano conservées et de sa mémoire. Il adapte l'opéra aux instruments disponibles dans le camp de concentration: flûte, clarinette, guitare, accordéon, piano, percussions, 4 violons, violoncelle et contrebasse. Un décor est recréé par Zelenka, ancien metteur en scène du Théâtre National Tchèque: peints aux fond de baraquements, ils possèdent des trous dans lesquels les chanteurs peuvent insérer la tête pour figurer des chats, des chiens et des oiseaux. Le 23 septembre 1943, c'est la première de Brundibàr à Terezín. Un nouveau livret est réécrit par le poète Emile Saudek. Le spectacle est dirigé par Zelenka, chorégraphié par Camilla Rosenbaum, et fut représenté 55 fois dans l'année qui suivit.

Une représentation de Brundibàr eut lieu en 1944 pour une visite du camp par la Croix-Rouge organisée par le Reich pour nier l'existence des camps. Ce que ne savaient pas les représentants de la Croix-Rouge à l'époque, c'est que l'intégralité de leur visite était une mise-en-scène: le camp est déguisé en "ghetto confortable". A l'approche de la visite, un grand nombre de résidents furent transférés au camp d'Auschwitz pour donner une meilleure image du camp, bondé auparavant. Les pièces sont repeintes et des fausses boutiques sont construites à la hâte. Plus tard l'opéra fut filmé pour un film de propagande nazi, pour faire croire à une vie agréable dans les camps. Des extraits y figurent dans le documentaire Voices of the Children, dans lequel les survivants alors choristes Zuzana Justman et Ela Weissberger reviennent sur leur vie au camp de Terezín.

La plupart des participants à cette production, dont le compositeur, furent exterminés à Auschwitz.

Sources: Wikipedia (pour la présentation de l'opéra) et Staatstheater am Gärtnerplatz, crédit des photos: Liona Schöneck

Exercez-vous aux mots composés allemands

La langue allemande se caractérise par sa forte capacité de composition (Par exemple: Donaudampfschiffahrtsgesellschaft = Société de navigation à vapeur du Danube). Le principe de la composition (nominale, verbale ou autre) se trouve dans un grand nombre de langues qui peuvent par ailleurs avoir un fonctionnement grammatical global très différent.

Pour vous exercer à jongler avec les mots composés en allemand, essayez donc de suivre puis de répéter le chemin de composition de la vidéo ci-dessous!

mercredi 20 novembre 2013

Les pistes cyclables munichoises seront mieux entretenues cet hiver. Et on fera mieux encore en 2014-2015!


Sur proposition des Verts, le service d'hiver sur les pistes cyclables munichoises va s'améliorer considérablement. C'est ce que vient de décider le comité de planification à la demande des Verts (Bündnis 90/ Die Grünen), un total de 1,24 million € supplémentaire est prévu à cet effet. La ville fera l'acquisition de nouvelles machines d'entretien et des entrepreneurs seront mandatés pour raccourcir les intervalles d'entretien des principales routes cyclables. Les routes les plus fréquentées seront désormais mieux entretenues. Le projet sera mis en place dès cet hiver pour prendre son plein effet à l'hiver 2014/2015. 100 kms de pistes cyclables sont concernées qui selon le nouveau projet devraient être dégagées dans les deux heures qui suivent une chute de neige, les pistes moins fréquentées devant être dégagées dans les trois heures. Les services prendront également soin de l'élimination de la gadoue et des congères, tout en s'efforçant d'éviter l'usage de l'épandage de sel.
Le conseiller Paul Bickelbacher a salué la décision comme " une contribution importante pour permettre de circuler à vélo à Munich en hiver. Le nombre de plaintes des cyclistes s'était accru, la ville se devait d'agir. La circulation hivernale des cyclistes devrait s'en trouver améliorée."

Munich est une ville où il fait bon vivre.

lundi 18 novembre 2013

Opérette: La Tante de Charley/ Charleys Tante par le Kammeroper München à la Künstlerhaus de Munich


Les amateurs d'opéra munichois se souviennent du grand succès remporté à l'été 2012 par le Kammeroper München avec sa production de la Cenerentola au château de Nymphenburg. On retrouvera cette jeune troupe dynamique en janvier avec la création d'une opérette à la Maison des Artistes de Munich (Künstlerhaus). Un rendez-vous à ne pas manquer!

Dominik Wilgenbus et les solistes du  Kammeroper München (L'opéra de chambre de Munich) créeront en janvier Charleys Tante,  une opérette  basée sur la comédie de boulevard de Brandon Thomas et des musiques d'un compositeur allemand quasi oublié, Ernst Fischer* . Le livret de l'opérette et le texte des chansons ont été écrits par Dominik Wilgenbus sur un arrangement des musiques d'Ernst Fischer par Alexander Krampe.

L'action

Pour aider ses deux meilleurs amis à organiser un rendez-vous galant et déjouer la méfiance des deux belles dont ils convoitent le coeur et les charmes, l'excentrique Lord Babberley se transforme en une dame chaperonne, la tante de Charley. Son intervention comme chaperon est si extravagante et écrasante qu'elle entraîne toutes les personnes impliquées dans un tourbillon affolant de passions. Dans l'atmosphère très prude de l'Angleterre victorienne, le travesti de Lord Babberley fait un mélange détonnant. Les choses se gâtent quand la vraie tante débarque...

La pièce de boulevard de Brandon Thomas connut très vite un énorme succès, et le personnage de la tante de Charley  fut interprété par les plus grands acteurs. La pièce fut portée plusieurs fois à l'écran et on peut s'étonner que personne jusqu'ici n'ait eu l'idée d'en faire une opérette. C'est le défi qu'ont voulu relever Dominik Wilgenbus et les jeunes talents de la  troupe du Kammerorchester München.

* Ernst Fischer (1900 – 1975) est un compositeur allemand quasi oublié. Il a composé des opérettes, musiques de film, des suites orchestrales, des chansons et des œuvres pour piano et était connu pour ses contributions à la publicité et sa musique populaire (dite "musique légère", ou "light music"). Les rythmes et les mélodies raffinées et pleines d'entrain de Fischer évoquent à la fois les compositions d'un Gershwin et d'un Hindemith.
Agenda et réservations

Pour douze représentations entre le 9 janvier (Première) et le 14 mars à la Künstlerhaus de Munich, Lenbachplatz, près du Stachus.
Pour réserver, cliquer ici  puis sur la date choisie et suivre la procédure.

Source et plus d'infos sur le site du Kammeroper München. 
Post précédent en français sur une production du Kammeroper: cliquer ici.

dimanche 17 novembre 2013

Louis II, itinéraire d'un Roi, une étude d'Elisabeth Fontaine-Bachelier

Téléchargez le livre numérique:  Louis II de Bavière. Itinéraire(s) d'un roiL'auteure est historienne, éditrice et conférencière spécialisée sur la question de Louis II de Bavière, sa vie et son époque. Elle est également membre de la communauté bavaroise des chercheurs. Voici comment elle présente son dernier ouvrage:

Cette nouvelle étude de la vie de Louis II de Bavière a choisi un angle d'attaque un peu différent de la traditionnelle biographie. La description purement factuelle de l'existence du monarque ayant déjà fait l'objet d'une monographie détaillée (voir Louis II de Bavière, étude d'une vie du même auteur) il m'a semblé qu'il manquait cruellement à son historiographie une évocation plus humaine, plus « charnelle » de sa personnalité, le tout débarrassé des contingences politiques, mais en restant rigoureuse.
La première raison à cela est l'abondance des sources et des témoignages dont la plus grande partie est absolument inédite. Au terme de mes précédents ouvrages une véritable frustration s'était fait jour : au fur et à mesure des recherches s'accumulaient une multitude de récits des contemporains de Louis II qui avaient tous pour point commun de faire apparaître l'image d'un monarque humain, sensible et généreux. Et paradoxalement ils n'émanaient pas tous d'admirateurs ou de partisans du roi. Bien au contraire. Étant dans l'obligation de me restreindre à un cadre d'étude bien précis, il m'était alors impossible de retranscrire tous ces récits, tous ces témoignages, si riches, si instructifs, si vivants.
Qui redonnerait la parole à ces témoins injustement oubliés ? Il fallait me rendre à l'évidence, plus le temps passait et plus il m'apparaissait comme indispensable de les sortir de leurs archives oubliées.

Extrait

« La première fois que je le vis, ce fut en pleine nuit.J’avais alors à peine huit ans. On m’avait tirée de la chaleur de mon petit lit sans me donner le motif de ce brusque réveil. Quelque événement extraordinaire devait se passer, car une grande agitation secouait notre maison.
(…)
Soudain ma mère revint me prendre tremblante dans ses bras et me dit : “Sois bien sage, le roi va passer !”
(…)
Un éblouissement me saisit quand je me trouvai devant lui ! Pour moi c’était un archange. Je lui tendis les fleurs des Alpes, mais je n’entendis plus que le piaffement des chevaux qui secouaient les harnais d’argent. Leur collier orné de grelots sonnait dans mes oreilles comme un carillon de cloches. Les bêtes, couvertes d’écume, secouaient leur crinière, des panaches de plumes blanches dansaient sur leurs têtes… Alors je fus prise d’un vertige soudain, et quand je repris mes sens je me trouvai sur des coussins de velours bleu ciel à côté du roi qui me regardait de ses yeux noirs. »
Tel fut le récit d’une vieille paysanne qui raconta des années plus tard sa rencontre inoubliable avec Louis II de Bavière. Tel fut le roi que les paysans et les montagnards de son royaume connurent et aimèrent.
Au-delà du monarque, et bien loin des mensonges et des clichés toujours relayés, Louis II fut avant tout un homme. Un homme amoureux de ses hautes terres de Bavière qu’il parcourut inlassablement et dont les habitants, fidèles, ont conservé pour toujours le souvenir. C’est cette mémoire, trop souvent négligée, que ce livre renferme et se propose de transmettre à son tour.

On peut lire un extrait long et feulleter le livre en ligne sur le site numilog.

Données techniques

472 pages. Plus de 800 témoignages inédits entièrement traduits pour la première fois. Editeur: JePublie

Adresse : 26 allée des Chênes/ "Le Vieux Colombier" / 27110 Sainte Opportune du Bosc

Tél : 06 86 01 08 79

Prix de vente papier : 25 Euros + 8 Euros de frais d'envoi.

Prix de vente numérique : 12,50 Euros. Disponible en téléchargement sur le site suivant (Source de la présentation)http://www.numilog.com/243355/Louis-II-de-Baviere--Itineraire-s--d-un-roi.ebook

Nombreuses sources inédites.

vendredi 15 novembre 2013

Pompéi, la vie sur le volcan. Une exposition de la Hypo-Kunsthalle de Munich

L'exposition de l'année à Munich, à ne pas manquer!
La Hypo-Kunsthalle présente une exposition spectaculaire sur les villes antiques de Pompéi et d'Herculanum , qui ont été immortalisées au moment de leur destruction par l'éruption du Vésuve en 79 après J.-C. Environ 260 objets d'exposition offrent un vaste aperçu de la vie au pied du volcan. En plus de toute une gamme d'objets du quotidien, des peintures murales originales, des sculptures en bronze et en marbre, des bijoux en or et de la vaisselle d'argent recréent la vie quotidienne sur ​​les sites autour du Vésuve. Des objets exceptionnels et célèbres comme la statue en bronze d'un coureur d'Herculanum sont présentés aux côtés d'objets découverts plus récemment au cours des dernières décennies. C'est le cas d'un mur de fontaine entier décoré de mosaïques en provenance de Massa Lubrense, une localité située à la pointe sud du golfe de Naples. La moitié de ce splendide ensemble de mosaïques de 24 mètres de long a été restaurée à l'occasion de l'exposition munichoise et est présentée au public pour la première fois .

L'exposition met l'accent sur la vie à l'ombre du Vésuve, la vie d'une société qui s'est développée depuis des temps immémoriaux sous la menace constante de catastrophes naturelles imminentes comme les séismes et les éruptions . Malgré cela, un paysage culturel fascinant a surgi et a prospéré depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque romaine, et jusqu'à l'époque actuelle. L'extraordinaire fertilité des pentes du volcan a toujours attiré des populations au cours des différentes époques. En un clin d'œil, l'éruption dévastatrice du Vésuve en 79 après J.-C. a détruit la vie à Pompéi et dans les villes voisines d'Herculanum et de Stabies, en les enterrant complètement sous plusieurs mètres de cendres et de pierres ponces. Un destin similaire dramatique avait frappé à l'âge du bronze le village de Nola vers1900 avant notre ère. Et ce ne sont là que deux événements dans une longue série de catastrophes naturelles récurrentes . Ainsi, un trésor inestimable a été préservé pour la postérité. L'exposition présente une série d'objets exceptionnels, pour beaucoup en provenance du Musée archéologique de Naples, depuis l'âge du bronze (notamment les objets d'une hutte entièrement préservée) jusqu'à l'époque de la grande éruption, avec l'extraordinaire mobilier et la fabuleuse vaisselle d'argent d'une grande villa pompéienne, la villa de Ménandre, dont l'atmosphère est reconstituée par la présentation d'une maquette et des photos grandeur nature qui nous permettent de contempler son mobilier, ses fresques et ses sculptures comme si on se trouvait in situ.

Enfin, l'exposition montre également comment l'état de conservation étonnant des villes du Vésuve a fasciné les explorateurs des 18ème et 19ème siècles . Au nord des Alpes , leur redécouverte a déclenché une incroyable vague d'enthousiasme pour l'antiquité . Plus que tout autre, Johann Joachim Winckelmann (1717-1768), qui a été témoin des premières fouilles, a transmis et influencé la perception de l'Antiquité. Ses écrits marquent le début de l'archéologie en tant que science moderne et ont exercé une grande influence sur l'esprit du classicisme, un esprit dont on peut encore s'imprégner aujourd'hui en visitant les jardins de Dessau-Wörlitz ou le Pompeiianum d' Aschaffenburg . Chacun de leurs constructeurs , le prince Franz d'Anhalt- Dessau (1740-1817) et Louis Ier (1786-1868) , roi de Bavière , les ont créés à leur retour d' Italie pour exprimer leur enthousiasme pour l'art et la culture romains.

A la Hypo-Kunsthalle de Munich, jusqu'au 23 mars 2014, tous les jours de 10 à 20 heures, fermé le 24 décembre, horaire réduit le 31 décembre.

Reportage photographique


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Posted by Picasa

jeudi 14 novembre 2013

L'Opéra de Munich en app pour smartphones et tablettes

Die mobile App der Bayerischen Staatsoper


L'application mobile pour smartphones et tablettes (iOS et Android) du Bayerische Staatsoper peut être téléchargée gratuitement. Elle permet la visite virtuelle de l'Opéra d'Etat de Bavière (Bayerische Staatsoper), avec un panorama 360 degrés, au départ de la place Max-Joseph jusqu'à la scène du Théâtre national. Pour chaque partie de la maison visitée, on trouve de petites vidéos, des textes, une galerie de photos et des animations sonores qui évoquent l'histoire du Théâtre national. Avec aussi des interviews de grandes stars comme Hermann Prey, Edita Gruberova ou Diana Damrau. On nous promet des enrichissements supplémentaires de la visite virtuelle dans un futur proche.

Le deuxième volet de l'app concerne les services: on peut entre autres s'y abonner à des infos qui avertiront du début des locations et réserver des places. Il est aussi possible de filtrer l'agenda des spectacles par artiste ou par oeuvre choisis.

Il est conseillé de télécharger l'app par W-lan. L'appli pèse 50 MO...

   

Trois sculptures de Max Ernst dans les jardins de la Maison Lenbach

Photo Lenbachhaus
Trois sculptures de l'artiste surréaliste Max Ernst, L'Assistant, La Grenouille et La Tortue, ont été réinstallées dans les jardins historiques de la Lenbachhaus. Les sculptures datent de la période 1967/1974 et appartiennent à la Lenbachhaus.

A noter que l'accès aux jardins est gratuit aux heures d'ouverture de la Lenbachhaus.

mercredi 13 novembre 2013

Berlin 1920, le nouveau ballet de Karl Alfred Schreiner au Théâtre Cuvilliés

Photo

Le Theater-am-Gärtnerplatz présentera en première mondiale un nouveau ballet de Karl Alfred Schreiner, BERLIN 1920 - EINE BURLESKE, à partir du 21 novembre au Théâtre Cuvilliés de Munich. Michael Brandstätter sera au pupitre pour y diriger des musiques de George Antheil , Hanns Eisler, Ernst Krenek, Darius Milhaud, David Sitges et de  Kurt Weill.

Quand le rideau de la nuit s'abaisse sur ​​la ville brillant de mille feux, un monde décadent, érotique, rempli de désirs brûlants et de fanstasmes s'éveille à la vie. Alors que la ville vibre au martèlement rythmique des trains et des  klaxons des nombreuses voitures qui circulent dans les rues, les grands Palais des Revues se remplissent. Les salles de concert et les cabarets résonnent des voix des chansonniers qui clament leurs dernières compositions à la face du monde. Des couples s'essayent à de nouvelles danses sur les rythmes endiablés des groupes de jazz et, dans les cabarets de travestis, des hommes en robes à paillettes et boas de plumes croisent des femmes portant hauts de forme et queues de pie. Et au milieu de tout cela, deux êtres pressent passionnément leurs corps l'un contre l'autre et rêvent d'un avenir meilleur ...

1920 à Berlin, on danse sur un volcan. Dans le tourbillon de l' inflation et alors que s'accumulent de sombres nuages annonciateurs du terrible malheur qui engloutira l'Europe tout entière, Berlin, la ville métropole,  danse avec extase et s'enivre de plaisirs. Le chorégraphe Karl Alfred Schreiner et sa troupe révèlent le glamour d'une époque impitoyable. Sur des musiques de compositeurs comme Hanns Eisler et Ernst Krenek et des hits les plus excitants de l'époque, ils nous invitent à une soirée burlesque,qui reflète l'addiction au plaisir d'une société décadente. Un spectacle des plus prometteurs!

Chorégraphie Karl Alfred Schreiner
Décors Rainer Sinell
Lumières Marco Policastro
Costumes Jan Meier
Vidéos et projections Raphael Kurig, Thomas Mahnecke 
Dramaturgie Judith Altman

Pour huit représentations entre le 21 et le 30 novembre 2013 au Théâtre Cuvilliés dans la Résidence de Munich.

Source, plus d'infos (en allemand) et réservations: cliquer ici

mardi 12 novembre 2013

Le sapin de Noël 2013 de la ville de Munich a 27 mètres de haut

Ce mardi, les sapeurs pompiers munichois ont installé le Sapin de Noël sur la Marienplatz. C'est la commune de Bad Kohlgrub qui l'a offert à la capitale bavaroise. Dans les jours qui viennent, ce géant de 27 mètres de haut sera décoré de 2500 ampoules électriques. Il sera illuminé pendant tout l'avent, soit du 25 novembre au 24 décembre, le temps que durera le marché de Noël installé à ses pieds. Particularité de ce sapin, il a deux cimes, ce qui n'est pas sans rappeler les deux tours de la Frauenkirche voisine.

En allemand, Sapin de Noël se dit Christbaum, l'arbre du Christ.

La video est une production de muenchen.de.

lundi 11 novembre 2013

Les Verts emportent le vote populaire sur les JO d'hiver 2022: Munich et Garmisch ont dit NON. No we can't!

Le mouvement NOlympia l'a emporté 

Lors d'un référendum organisé, ce dimanche en Bavière, les habitants de Munich ont rejeté massivement la proposition d'une candidature pour l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver en 2022. Les autres villes de la province ont toutes rejeté le projet, comme Garmisch-Partenkirchen: 51,56% en faveur du non, ou Traunstein: 59,67%. Pour être validé, le scrutin devait rassembler un quorum de 10 % soit environ 126.000 votants sur les 1.300.000 votants que comporte la Bavière.

OlympischenRinge
La photocomposition du Sueddeutsche Zeitung.
Son titre:  la rébellion contre le commerce
Les politiciens se disent très déçus sauf les Verts qui s'étaient opposés à la candidature pour des raisons écologiques évidentes. «Ce vote n'est pas dirigé contre le sport, mais est une réponse claire contre l'appât du gain et le manque de transparence du CIO», a commenté Ludwig Hartmann, leader des Verts au parlement bavarois et porte-parole du mouvement «NOlympia».

Commentaires de lecteurs

Eric Die Linke était là aussi. ÖDP aussi. S'il n'y avait eu que les Verts, cela n'aurait pas été suffisant pour une victoire